Paraboles du Règne

Publié le par Cécile de Broissia

 Luc 13, 18-21 Paraboles du Règne

Il dit alors : «  A quoi est comparable le royaume de Dieu ? A quoi le comparerai-je ? Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme prend et plante dans son jardin. Elle pousse, elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »

Il dit encore : «  A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? Il est comparable à du levain qu’une femme prend et enfouit dans trois mesures de farine, si bien que toute la masse lève. »

 

 Pour parler du royaume de Dieu, Jésus ne va pas nous donner une définition ni employer un langage abstrait mais il va à l’aide de comparaisons simples tirées de la nature et du travail   ordinaire nous rejoindre dans notre vie.

A quoi est comparable le royaume de Dieu ? A quoi le comparerai-je ?  Nous pouvons nous mettre au milieu de ceux qui écoutent Jésus et l’entendre chercher  ce qui exprime le mieux ce qu’il vit intérieurement.

Il est comparable à un grain de moutarde. Imaginons une toute petite graine. Jésus est poète, il aime la nature. Même un grain de blé, la plus petite des graines, lui parle de Dieu.  Il s’identifie à cette graine lui qui  a été, comme nous, un nouveau-né, tout petit.  Nous sommes fragiles à notre naissance comme un grain de moutarde mais nous sommes crées à l’image de Dieu et c’est ce qui fait notre grandeur.

Un homme prend la graine et la plante dans son jardin.   Comme le travail  de la terre, c’est notre travail  de prendre soin de cette graine de vie et de développer tous les dons que Dieu a mis en nous.

Elle pousse. La graine pousse d’elle-même, elle va d’abord mourir puis germer en une nouvelle pousse. C’est Dieu qui fait pousser la graine avec le soleil et la pluie. Nous sommes parfois tentés d’oublier que c’est Dieu qui nous fait vivre, nous ne lui faisons pas confiance et voulons grandir avec nos propres forces.  Pour croître nous devons mourir à nous-mêmes et  renoncer à nos illusions de grandeur. Nous comprenons que notre vraie grandeur, c’est de devenir petit. Nous n’avons rien d’autre à faire que de nous laisser aimer.

 Elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches.  Imaginons maintenant un grand arbre, ses branches, les oiseaux du ciel qui viennent nicher. Prenons conscience de la puissance de vie qui s’est déployée à partir d’une simple graine. Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, s’il meurt il porte beaucoup de fruits (Jean 12, 24-25). C’est ce qu’a vécu Jésus, sa croix s’est transformée en arbre de vie pour chacun de nous et il nous invite à être aussi un arbre de vie pour les autres.  

 Jésus prend maintenant une deuxième comparaison plus intérieure. 

Le royaume de Dieu est comparable à du levain. Le levain représente ici  une force  positive, mystérieuse et dynamique qui transforme la farine et la fait lever.

Une femme prend ce levain et l’enfouit dans trois mesures de farine.   C’est le travail  de la femme  de cacher  la petite quantité de levain dans la très grande quantité de farine. Pour nous aussi c’est notre décision de prier et de cacher Dieu dans la pâte de notre vie.

Si bien que toute la masse lève.   Après avoir enfoui le levain, il n’y a plus rien à faire, il faut attendre avec patience. La pâte lève toute seule. De même  pour nous, après nous être mis en prière, laissons Dieu agir secrètement et nous transformer dans tous les aspects de notre vie.  Après dans la prière nous être nourris de ce pain donné, devenons pain pour les autres.

Ces deux paraboles évoquent la croissance considérable du Royaume de Dieu à partir d’un petit commencement.

 

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J
Merci Cecile
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