Guérison d'un enfant

Publié le par Cécile de Broissia

Guérison d’un enfant

Luc 9, 37-43

Or, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, une grande foule vint à la rencontre de Jésus. Et voilà que du milieu de la foule un homme s’écria : «  Maître, je t’en prie, regarde mon fils car c’est mon unique enfant. Il arrive qu’un esprit s’empare de lui ; tout à coup il crie, il le fait se convulser et écumer, et il ne le quitte qu’à grand peine, en le laissant tout brisé. J’ai prié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. » Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incrédule et pervertie, jusqu’à quand serai-je auprès de vous et aurai-je à vous supporter ? Amène ici ton fils. » A peine l’enfant arrivait-il que le démon le jeta à terre et l’agita de convulsions.  Mais Jésus menaça l’esprit impur, il guérit l’enfant et le remit à son père. Et tous étaient frappés de la grandeur de Dieu.

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Le contraste est saisissant entre d’une part la contemplation de Jésus transfiguré sur la montagne ; d’autre part, dans la plaine, la grande foule  de tous ceux qui souffrent et  espèrent une vie meilleure. C’est un peu notre expérience : après avoir vécu un moment hors du temps, de bonheur, de beauté, de rencontre, de prière où nous avons perçu que quelque chose nous dépassait, nous redescendons dans la vie  quotidienne avec son lot de soucis, de responsabilités et de souffrances. Ce peut être une tentation d’être indifférent à toute cette foule de souffrances et de rester sur notre montagne où tout est beau   et idéal mais n’est-ce pas une illusion ? Nous avons aussi à rencontrer Dieu au milieu de la foule,  au milieu aussi des difficultés et blessures que nous portons en nous-mêmes.

Et voilà que du milieu de la foule un homme s’écria : « Maître, je t’en prie, regarde mon fils car c’est mon unique enfant »

Ressentons  la souffrance de ce père et écoutons son cri.

 Osons descendre en nous-mêmes dans notre cœur profond, rejoindre cet enfant intérieur, unique que nous avons à mettre au monde.

 Il arrive qu’un esprit s’empare de lui ; tout à coup il crie, il le fait se convulser et écumer, et il ne le quitte qu’à grand peine, en le laissant tout brisé. J’ai prié tes disciples de le chasser et ils n’ont pas pu. Son enfant est possédé et défiguré par un esprit mauvais. 

Quand nous n’en pouvons plus, crions et racontons à Jésus ce qui nous fait souffrir, il nous écoute et nous soulage.   Notre moi profond est souvent possédé par des idées négatives, une fausse identité qui  nous fait souffrir et  nous maltraite.  Nous  pouvons aussi être sous l’emprise  de toutes sortes de dépendances, d’habitudes, de personnes qui  nous aliènent et nous empêchent de vivre.

Jésus  s’adresse aux disciples, au père, à nous : Génération incrédule et pervertie. Jusqu’à quand serai-je auprès de vous et aurai-je à vous supporter ?  Lamentation, tristesse et plainte  de Jésus devant les manifestations du mal à l‘œuvre dans le monde. Exaspération devant ceux qui ne croient pas qu’Il a la force de vaincre le mal. L’échec des disciples est du à leur manque de foi. Nos actions sont toujours un peu perverties car nous y mettons de l’amour propre ; nous voulons nous prouver  que nous pouvons y arriver tout seul.

Devant une situation qui nous dépasse, demandons avec humilité l’aide  des autres ou  de  Dieu dans la prière.

Amène ici ton fils. Nous avons un pas à faire pour aller vers Jésus et ensuite  nous avons à nous laisser faire avec confiance.

A peine l’enfant arrivait-il que le démon le jeta par terre et l’agita de convulsions. Imaginons la violence de la scène. Notre naissance à nous-mêmes ne se fait pas sans résistance, sans douleur.  C’est un véritable combat et plus nous nous approchons de Jésus plus nous avons conscience  de toutes nos résistances à nous laisser aimer tels que nous sommes.

Mais Jésus menaça l’esprit impur, guérit l’enfant et le remit à son père. Dans ce combat contre le mal, Jésus est victorieux par la force de sa parole. Il délivre l’enfant  du mal qui l'habite.  L’enfant est guéri, libre d’être vraiment lui-même et d’avoir une relation vraie avec son père.   Demandons à Dieu de nous délivrer du mal.

Et tous étaient frappés de la grandeur de Dieu  Tous sont saisis par la manifestation de la présence de  Dieu  à l’oeuvre dans la guérison de l’enfant.  Nous pouvons aussi discerner la présence de Dieu à l’oeuvre dans nos vies.

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J
Merci Cécile de ce commentaire au coeur de nos vies
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