delivrance de l'epileptique

Publié le par Cécile de Broissia

Marc 9, 14-30

En rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »

Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’ont pas réussi. » Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous. Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »

On l’amena auprès de lui. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit secoua violemment l’enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant. Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent il l’a même jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours par pitié pour nous ! » Jésus reprit : «Pourquoi dire : ‘ si tu peux..’ ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. » Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »

Jésus voyant que la foule s’attroupait, interpella vivement l’esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » L’esprit poussa des cris, secoua violemment l’enfant et sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l’interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser» Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. »

Deux parties dans ce texte : dans la première partie sans Jésus les disciples n’arrivent pas à délivrer le possédé. Dans la deuxième partie avec Jésus le possédé est délivré.

Imaginons dans la première partie la grande foule qui entoure les disciples discutant avec les scribes, écoutons le bruit, les cris, l’agitation de cette foule, le ton des discussions. Regardons cette foule qui, à la vue de Jésus est stupéfaite, le bruit s’arrête, tous les regards se tournent vers Lui.

Imaginons cette foule attroupée qui lâche les discussions et les scribes et se met en mouvement, attirée par la présence de Jésus. C’est leur désir, leur cœur qui les fait courir juste pour le saluer et avoir un contact direct avec Lui.

Imaginons encore Jésus qui ouvre le dialogue, désirant avoir un contact plus personnel et approfondi avec la foule. « De quoi discutez-vous avec eux ? »

Un homme sort de la foule et ose parler de sa souffrance. Il s’adresse à Jésus comme à un maître qui peut le guérir. Son fils, une part de lui-même, s’est laissé posséder par un esprit qui le rend muet. Il ne comprend pas d’où vient son mutisme et quelles sont les peurs qui l’empêchent de parler et de se révéler aux autres. Il raconte sa souffrance, la violence de ses symptômes. Il est devenu tout raide, tout sauvage et son expression n’est plus vraiment humaine. Il est coupé des autres et ne sait plus communiquer. Les disciples par leurs seules forces n’ont rien pu faire pour lui.

Après le récit de la maladie et de ses symptômes, Jésus veut mener l’homme plus loin dans la foi, il n’est pas seulement un médecin qui peut guérir. Ce qui l’intéresse c’est d’éveiller notre foi.

« Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous. Combien de temps devrai-je vous supporter ? » Toute une génération est atteinte par l’incroyance qui engendre les peurs et les difficultés de communiquer. Combien de temps aura-elle besoin de l’aide de Jésus ? Tout le temps. Jésus nous dit qu’il sera toujours avec nous.

« Amenez-le auprès de moi ».

Dans cette deuxième partie du texte, il ne s’agit plus de raconter seulement la maladie et ses symptômes mais de le faire dans la prière auprès de Jésus. Cette proximité déclenche la série de symptômes du possédé avec une violence décuplée. Il est secoué violemment, signe qu’un changement est entrain de s’opérer. Jésus reste calme et se penche sur la souffrance de cet homme. Il le fait parler de son mal. Quelle est son origine ? Depuis la petite enfance et cette souffrance a des tendances mortifères. C’est après avoir parlé de ce danger de mort qui le menace, après avoir touché le fond de sa misère que l’homme pousse son premier cri de foi.

« Si tu y peux quelque chose, viens à notre secours par pitié pour nous ».

Nous pouvons entendre ce cri comme une parole vraie de l’homme qui n’en peut plus et imaginer l’expression de cet homme qui appelle au secours pour sa vie et celle des siens.

Et Jésus reprend les propres mots de l’homme pour l’amener à aller plus loin dans la foi : « Pourquoi dire :’ si tu peux’ ? Tout est possible en faveur de celui qui croit » L’homme sent naître en lui un désir brûlant de croire et s’écrie : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ». Laissons résonner en nous cette prière, ce cri de foi d’un homme qui a compris que la foi est l’essentiel de la vie et que Jésus est venu pour nous sauver de nos peurs qui nous empêchent de croire en nous-mêmes, en les autres et en Dieu.

Jésus se préoccupe maintenant de faire grandir la foi de la foule qui de nouveau se regroupe cette fois-ci autour de Lui. C’est Lui le Maître : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ». Nous pouvons entendre cet ordre de Jésus et le garder en mémoire quand nous serons assaillis par des pensées négatives qui nous empêchent de communiquer et nous enferment en nous-mêmes.

On peut encore entendre les cris de l’enfant comme les cris d’une naissance, le voir être secoué violemment et puis par contraste entendre le silence qui suit et voir l’enfant devenu tout calme. « L’enfant devint comme un cadavre, tout le monde disait : « il est mort ». Notre bonne santé spirituelle et notre proximité avec Jésus n’est pas toujours en accord avec ce que le monde pense et le changement qui s’opère en nous après l’expulsion des peurs et notre conversion peut déstabiliser le monde autour de nous.

Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout

C’est après avoir expulsé nos résistances, c’est dans l’abandon que nous pouvons saisir la main de Jésus et nous mettre debout.

Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière Invitation à prier Dieu de nous délivrer du mal.

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C
Merci pour ce beau commentaire!<br /> Oui, la prière est guérison, avec Jésus nous expulsons nos résistance à nous laisser aimer par Lui.
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